lundi 15 octobre 2018

Être satisfait... Ou le mal des milléniaux

Bon, tout d'abord je dois m'excuser, je manque clairement de constance ici. Je ne suis pas encore à mon blogue professionnel, c'est le cas de le dire.



Aujourd'hui je veux parler d'un problème auquel plusieurs de mes amis font face. Auquel je fais face moi-même. Je vous avertis d'avance, certains diront que je me plains la bouche pleine et c'est probablement vrai. 



Notre génération a eu beaucoup de chance. Nous sommes nés à une époque où la technologie se développait énormément et ouvrait plein de possibilités. Sans compter que lorsque nous allions arriver à l'âge de développer une carrière, les baby-boomers allaient peu à peu prendre leur retraite et nous laisser des milliers d'emplois disponibles.



Nos parents, de la génération X, ont dû au contraire se battre pour obtenir des emplois. Ils ont été conditionnés à prendre ce qu'on leur donnait... Parce que dans leur temps, les emplois ne pleuvaient pas. Je vais parler pour moi, mais je crois que ça s'applique à beaucoup: mes parents voulaient un meilleur avenir pour moi. Ils voulaient que j'aie toutes les possibilités possibles. Ils m'ont dit et répété que le ciel était la limite. Que je pouvais faire ce que je voulais, avoir la carrière dont je rêvais et faire les études qui m'aideraient à m'accomplir pleinement. Jusque-là, tout est magnifique, dans le meilleur des mondes. En tant que tel, nos parents voulaient simplement que nous ayons plus de possibilités qu'eux.



Sauf que. Sauf que nous, on a grandi en pensant que le meilleur était toujours à venir. On a vieilli en ce disant qu'on pouvait tout avoir, que la vie allait être peinte de rose, avec des arc-en-ciel et des cacas papillons. Le résultat ? On passe notre vie à être déçus. Devant tant de choix, tant d'opportunités, on se retrouve comme des brebis égarées dans un labyrinthe ben ben compliqué.



On magasine dans un catalogue nos prochaines relations en cherchant quelqu'un avec le moins de défauts possibles. On navigue dans nos relations amoureuses à l'aveuglette en se demandant sans cesse si on pourrait avoir mieux. Si l'âme sœur existe et nous attend quelque part. On se questionne sur nos sentiments. Pourrais-je aimer plus ? Aimer mieux ? On se répète sans le vouloir qu'on ne devrait pas accepter que l'être chéri ne fasse pas autant de tâches que nous et qu'il ne nous masse pas assez souvent. Parce qu'après tout, il existe mieux ailleurs. J'en reparlerai dans d'autres billets, mais clairement, il y a beaucoup à dire sur les relations interpersonnelles !



Même chose, et pire encore dans nos carrières. On nous dit qu'on devrait être passionnés. Que nous devrions être extatique de se lever le matin pour aller travailler. On termine le secondaire et on doit choisir LA carrière dans laquelle on va s'accomplir. Premièrement, on va se le dire, choisir UN métier ? Je ne sais pas pour vous, mais c'est une des choses les plus dures que j'ai fait. En fait, je n'ai pas encore vraiment trouvé. Pourquoi ? Parce que je me dis que je pourrais avoir mieux ailleurs ! J'ai l'impression constante que ma passion, mon travail de rêve se trouve à portée de main, mais je cours, je tourne en rond sans trouver. Je parle de moi ici, mais je sais que ça s'applique à beaucoup de personnes autour de moi. Honnêtement, là, j'aurais voulu être enseignante, directrice artistique, sexologue, psychologue, décoratrice de gâteaux, organisatrice de mariage, etc, etc, etc, ETC !



Plus que jamais, nous avons besoin de nous accomplir, mais je commence à me demander si c'est possible. Peut-être que la clé réside dans le fait d'arrêter de vouloir l'être, accompli. On dit souvent qu'il faut se contenter de ce qu'on a. Je crois que c'est le plus gros défi des milléniaux : arrêter de courir après la perfection. À l'Aire des burn-out et des crises d'anxiété, je crois qu'en réglant juste ça, ça ferait une grosse différence. La satisfaction est possible grâce à l'atteinte d'un but, mais quand le but n'arrête pas de changer... Comment faire ? 



Je ne suis pas très spirituelle... Je ne crois en rien, et je ne cherche pas de signification à ma vie, mais s'il y a quelque chose dont je me suis rendue compte dernièrement, c'est qu'il n'y avait aucun autre but à la vie que d'être vécue. On a tous un certain temps sur la Terre, certains plus long que d'autres, mais au final, peu importe les buts que tu te fixes, ce en quoi tu crois ou comment tu le fais, la seule chose qui est importante, c'est de vivre pleinement. Je souhaite donc, pour tous ceux qui ressentent cette espèce d'insatisfaction, ce vide constant, qu'on réussisse, peu à peu, à être heureux et à être bien. 





Juste bien. 

S.L

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