dimanche 11 août 2019

Quand l'amour va un peu trop vite pour tout comprendre... Ou comment apprendre à connaître l'autre quand on est déjà dans ses bras.

Quand je t'ai vu, honnêtement, je n'ai pas su tout de suite que c'était toi. C'est vrai, j'ai eu un coup de foudre avec toi... Mais comme toute personne qui se fait frapper par surprise, j'ai dû me remettre du choc avant de réaliser ce qui se passait. 


Il a fallu que tu poses tes lèvres sur les miennes pour que tous les doutes, toutes les hésitations, toutes les questions du passé s'effacent. 


Depuis le jour 1, ma peau a prit goût à la tienne et c'est à peine si le travail ou les horaires compliqués réussissent à nous séparer pour quelques heures. Je l'ai déjà dit : Après des mois de désert, tu étais là, rafraîchissante comme un matin d'été plein de rosée. 


Ça a prit 7 jours à peine pour qu'on s'aime. Pour qu'on s'avoue qu'on s'aimait en fait. Parce que ça faisait peur de ressentir tout ça depuis la première minute. 


Pendant au moins 2 semaines, je ne pouvais même pas considérer sortir en public. Devoir me contrôler, ne pas déborder d'amour devant plein de gens... c'était impensable. Les yeux plongés dans les tiens, c'est toutes mes convictions, tous mes intérêts qui prenaient le bord. Moi qui avais fait une liste exhaustive de ma femme ou mon homme parfait, moi qui avais passé des mois à déterminer ce que je voulais et ce que je ne pouvais accepter chez quelqu'un, je devenais amnésique. Tant et aussi longtemps que je pourrais sentir ton odeur, toucher ta peau et te goûter, peu m'importait. Mon subconscient prenait quand même des notes, évidemment. J'étais complètement perdue dans un néant de passion, mais une petite partie de moi continuait à remplir le questionnaire. Elle aime la crème glacée aussi. Check. Elle communique comme moi. Check. Elle est drôle. Check.  

Qui se ressemble s'assemble qu'ils disent! 

J'avais l'impression un peu floue qu'on était pareilles et qu'on pensait presque toujours de la même manière. 

Avec les mêmes valeurs, les émotions à fleur de peau pis de l'amour qui débordait de partout. 

Après à peine 1 mois, j'avais l'impression que tu pouvais terminer mes phrases. Tu anticipais mes désirs, tu riais à mes blagues avant que je les termine. Je nous voyais déjà surfer sur la même vague à l'infini, nous deux, comme un tsunami d'émotions et de passion, nos deux existences renforcées par la cohésion de nos êtres. 

C'est ça l'affaire, c'est qu'au début je ne pensais pas qu'on était des contraires. Mais en continuant d'apprendre à se connaître je me rends compte que nos valeurs de base se ressemblent mais que sur le quotidien on ne vit pas les choses pareilles, qu'on n'a pas nécessairement les mêmes priorités et la même approche sur la manière de faire les choses... Pis ben ça, ça prend de l'adaptation. 

L'autre jour tu m'as demandé si tu étais vraiment la bonne personne pour moi. La question a raisonné dans ma tête pendant des heures. Elle se répercutait sur les parois de mon cerveau, s'entremêlant dans les pensées insécures que j'ai déjà depuis trop longtemps à cause des petits bobos de mon passé. 

Vois-tu, dans ma tête la question ne se posait même pas. Ça fait des semaines que je ne me pose plus la question. La vague, la cohésion, pareille-pareille pis toute pis toute. 

Pis là je me suis demandé si je devrais me la demander... Comprends-tu? Les bibittes anxieuses de ce monde vont comprendre. Demande-moi si je suis anxieuse et même si je ne le suis pas du tout... Mon cerveau, petite machine bien mal entraînée, va fouiller dans tous les petits coins noirs de ma mémoire pour se créer un beau déboire. 



Oui, des fois je panique un peu à l'idée qu'on ne soit pas assez pareilles. Parce que moi je suis impulsive, je voyage sans attendre d'avoir des sous, j'ai deux mille projets, je cours partout, je change de carrière à chaque matin en me levant, je dors la tête à l'envers, j'aime ça quand c'est beaucoup trop propre chez nous pis j'aime ça me réveiller avec le soleil dans les yeux. 

Toi t'aime ça, la noirceur. Tu trippes sur les chars, tu veux voyager, mais à condition d'avoir les fonds nécessaires, tu pèses chaque décision, tu calcules chaque réaction, quand tu dis quelque chose ça va être la même chose la semaine d'après pis 6 mois plus tard. Tu vis au jour le jour pis tu veux profiter du présent. T'as pas besoin de projets compliqués ou de buts afin de triompher. T'es juste bien pis ça suffit. 

Tu dis que je peux voyager seule ou avec mes amis. 

Je me dis qu'on n'est pas obligées d'habiter ensemble tout de suite... 

Tu me parles, calmement, avec pragmatisme alors que moi ça joue de la trompette dans ma tête. 

J'entends tes mots et j'ai le vague souvenir qu'autrefois c'était ma bouche à moi qui les prononçait.


C't'allé vite notre relation. 1 jour tu m'écrivais que j'avais des beaux yeux pis quelques jours après je voulais tout te donner, mon amour, mon coeur, mon âme ... Même la clé de mon appartement pis un petit tiroir dans ma commode. 

Notre relation, déjà qualifiée de fusionnelle m'a envahie par tous les pores de ma peau. Mon amour m'a submergée moi-même. J'ai toujours gardé un petit pied dehors, comme une sécurité, comme une sorte de balance... Comme quand on se sort un pied d'en dessous des couvertes pour se tempérer, pour être certain de pas étouffer. 

Sauf qu'avec toi je suis au complet en dessous des couvartes tu comprends ? Pis j'ai laissé faire mon pyjama de flanalette pour dormir nus seins. Dur de faire plus vulnérable, avoue. 

J'ai envie de t'inclure dans tous mes groupes d'amis, dans tous mes projets. Y'a personne d'autre avec qui je veux découvrir le monde. Je veux pas d'un amour calme qui prend son temps. J'ai toujours pensé en ''JE'' et je pensais que ce serait toujours comme ça. Pis là, c'est un ''NOUS'' en rose fluo qui est collé derrière mes paupières. Pis je vais te l'avouer : je suis flabergasté de tout ça pis c'est crissement épeurant... Mais esti que c'est beau. 


Ça fait que tu m'excuseras si des fois j'ai le feu au cul pis que je semble un peu impatiente. C'est que vois-tu... Je me rends compte qu'une vie c'est court en titi pis que j'ai déjà 28 années de passées sans toi. 


Je sais que je sonne (ça peut sonner l'écriture ?) dépendante pis un peu folle en ce moment, mais c'est pas ça. Moi, Sabryna Lemieux, haute de mes 5-6 (mettons 10) pommes, je suis encore une personne à part entière. C'est juste que mon sourire goûte meilleur quand t'es là. Ma peau devient plus douce pis mon rire sonne plein. 



Ça fait qu'on est différentes. 

Ben oui, va falloir s'adapter pis s'expliquer. 

Ben non ce sera pas toujours facile. 

Une chance qu'on a toute la vie.