mardi 2 juillet 2019

6 heures du matin... ou comment voir la vie en Prismacolor



On se lève un matin et tout a changé. 




On se lève, on regarde à l'extérieur et il pleut, mais il pleut d'une belle façon.

On met l'interrupteur à On et la lumière nous fait rire. 

 Nos orteils glissent sur le parquet glacé et ça nous réchauffe le coeur. 

On se fait alors une tasse de café et dans tout l'appartement, ça sent le bonheur. 

On rit et il n'est que 6 heures du matin, mais ça sonne plein. 

L'humidité fait frisoter nos cheveux lorsqu'on sort à l'extérieur et ça rend la journée meilleure. 

Durant la journée, chaque minute à travailler est savoureuse du temps qui se rétrécit avant le retour. 

Alors qu'on rentre à la maison, ça sent le pesto et les tomates séchées et la musique flotte dans l'air comme intégrée dans l'instant.

Affamés, on ne mange pas avant des heures, parce qu'on a faim d'autre chose.  

Les bouches se touchent, se goûtent et des centaines de choses sont dites sans qu'aucun mot ne soit prononcé. 

À chaque frôlement de peau, une note se crée et deux corps en fusion créent une chanson.

Une chorégraphie qui s'étire dans la nuit, ignorant les minutes et les lendemains. 

Comme si chaque petit morceau d'odeur, récolté dans un creux de coude, de cou ou d'oreille, se liquéfiait et que ça créait le plus doux des parfums.

Les draps, en forme de tipi, créent un abri ou chaque souffle, chaque soupire se figent dans le temps.

Quand finalement, éreintés par trop de bonheur, on s'assoupie dans le lit défait, on sourit tellement que ça fait mal aux joues.





On se lève un matin et tout a changé.


On se lève, et notre vie,  maintenant marquée par ses grands yeux bleus est faite d'images en Prismacolor et elle devient l'histoire la plus belle qu'on ait jamais connu. 







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